Il était 13 h 00 tapante (heure locale) quand les fauves des mers ont été lâchés. Toutes voiles hissées, ils ont mis le cap sur l’horizon et sur leur rêve : Marie-Galante. Avant d’atteindre l’île aux cent moulins et écouter Laurent Voulzy chanter son tube légendaire, les skippers ont du chemin et des tempêtes à braver.
Avant de s’élancer, ils ont pu profiter d’une dernière journée ensoleillée pour faire leurs adieux à leur famille et aux publics venus nombreux les saluer. Quelques larmes ont coulé, notamment chez le Futunien Lomano Tokasi – coéquipier de Keni Piperol sur cette course – qui va découvrir les joies d’une première traversée de l’Atlantique. Sur les pontons de départ, le Guadeloupéen Keni Piperol a quant lui semblé stressé avant sa septième transatlantique.
Très bon départ de "Captain Alternance"
Le bateau "Captain Alternance" des deux ultramarins Keni Piperol et Lomano Tokasi, accompagnés de Jeremy Jourdrain, a effectué un très bon départ. Le Guadeloupéen ne cache pas ses ambitions, il espère arriver dans le lot de tête à Marie-Galante, l’île de son papa. Avec ses coéquipiers, ils font office d’outsider dans cette compétition.
Trois favoris se dégagent déjà grâce à leur référence dans la course au large. On peut citer l’équipage, EVARIAL composé de Thomas Rouxel – troisième de cette course en 2007 à l’époque où elle se courait encore en solitaire, Erwan Le Draoulec et Corentin Horeau. Il y a également " AMARIS" de l’expérimenté Gildas Mahé avec Tom Dolan et Pep Costa. Enfin à cette liste, on peut ajouter "SNEF" de Xavier Macaire, Pierre Le Boucher et Carlos Manera Pascual.
Une première tempête dès lundi matin
Après leur mini-tour de l’île, les skippers vont mettre le cap sur le Golf de Gasconne, où ils devraient rencontrer une première tempête. Pour éviter la casse dès le début, les organisateurs ont décidé hier soir – samedi 06/04- de rajouter un point de passage virtuel à contourner pour éviter le plus gros de la dépression.
Les navigateurs seront donc obligés de se diriger vers le nord de l’Espagne. Une décision que tous les marins engagés dans cette course "n’ont pas validée" selon le Guadeloupéen Keni Piperol. Après ce front dépressionnaire, les 13 voiliers vont pouvoir hisser leurs grandes voiles et glisser vers " les îles du soleil", glisse Gildas Morvan, vainqueur en 2009 de la transat et directeur de course.
Les premiers skippers sont attendus à Marie-Galante dans une quinzaine de jours.