En Outre-mer, notamment à La Réunion et en Martinique, l'inquiétude monte face à l'arrivée de bateaux de croisière, possibles vecteurs du coronavirus. Des manifestants ont même tenté de bloquer l'accostage de navires et appellent à d'autres actions alors que doivent arriver de nouveaux paquebots.
Le tourisme est au cœur des inquiétudes dans les Outre-mer où la peur est bien installée, même si le nombre de cas est encore peu élevé. Dans le collimateur de certains, les bateaux de croisière qui charrient environ deux millions de touristes dans les Outre-mer chaque année. Avec peut-être dans leurs bagages, le coronavirus COVID-19 qui a fait plus de 4000 morts dans le monde depuis le début de l'épidémie.
C'est le cas à La Réunion où un navire avec au moins 300 Réunionnais à bord doit accoster mercredi 11 mars. Début mars, des manifestants ont tenté d'empêcher les passagers d'un bateau de croisière de débarquer. Quelques jours plus tard, le 5 mars, la police avait même dû être déployée pour permettre à l'Aïdablu d'accoster et aux touristes, majoritairement Allemands, de visiter l'île.
Des incidents similaires ont eu lieu en Martinique. Le 29 février, plusieurs personnes ont tenté de perturber l'atterrissage d'un avion en provenance d'Italie, deuxième foyer mondial du virus. Plus tard dans la soirée, c'est un cas de touristes allemands qui a été la cible de la psychose : les pneus ont été crevés et des tags inscris sur la carrosserie.
À bord, 200 passagers en provenance d'Italie dont certains ont voyagé sur le dernier vol Milan-Paris avant la mise en quarantaine de la ville. Sur les réseaux sociaux, certains appellent à de nouveaux rassemblements à Fort-de-France pour empêcher l'arrivée du bateau, malgré la présence de 300 passagers martiniquais à bord.
Tout navire est tenu de transmettre une déclaration maritime de santé (DMS) au moins 48h avant son arrivée. Le commandant de bord a également l'obligation d'informer de la présence de toute personne avec des symptômes suspects. En cas de doute, une équipe médicale peut être envoyée à bord pour réaliser des tests.
Accostages bloqués
Certains pays comme les Seychelles ou Madagascar ont ainsi empêché des navires d'accoster dans leurs ports. Ce n'est pas encore arrivé dans les Outre-mer, mais des incidents ont éclaté au niveau des zones de transit touristique, alors que des manifestants demandaient l'annulation des escales sur les territoires.C'est le cas à La Réunion où un navire avec au moins 300 Réunionnais à bord doit accoster mercredi 11 mars. Début mars, des manifestants ont tenté d'empêcher les passagers d'un bateau de croisière de débarquer. Quelques jours plus tard, le 5 mars, la police avait même dû être déployée pour permettre à l'Aïdablu d'accoster et aux touristes, majoritairement Allemands, de visiter l'île.
Des incidents similaires ont eu lieu en Martinique. Le 29 février, plusieurs personnes ont tenté de perturber l'atterrissage d'un avion en provenance d'Italie, deuxième foyer mondial du virus. Plus tard dans la soirée, c'est un cas de touristes allemands qui a été la cible de la psychose : les pneus ont été crevés et des tags inscris sur la carrosserie.
Manifestations en Martinique
Deux cas de coronavirus ont été confirmés en Martinique le 5 mars : un médecin suisse et sa femme, venus participer à un séminaire médical aux Trois-Îlets. Alors l'arrivée d'un nouveau paquebot de touristes sur les côtes martiniquaises ce jeudi 12 mars provoque la colère de certains habitants.À bord, 200 passagers en provenance d'Italie dont certains ont voyagé sur le dernier vol Milan-Paris avant la mise en quarantaine de la ville. Sur les réseaux sociaux, certains appellent à de nouveaux rassemblements à Fort-de-France pour empêcher l'arrivée du bateau, malgré la présence de 300 passagers martiniquais à bord.
Manifestation jeudi 12 mars au port de fort de France .soyez présents
— joel (@jojo57692) March 9, 2020
Il faudrait les mettre en quarantaine pour sauver tous les autres martiniquais, nos anciens et les personnes fragiles... c'est trop risqué
— Coralie Durand (@Cora_Martinique) March 10, 2020
Mesures de sécurité
Pourtant, les autorités l'assurent, tout est mis en place pour éviter la propagation du virus depuis les navires de croisière dans tous les Outre-mer. "Des mesures particulières sont prises par les préfets pour les îles à l'arrivée des avions et des navires de croisière", a rappelé le ministère des Outre-mer dans un communiqué à l'issue d'une réunion interministérielle sur le coronavirus.Tout navire est tenu de transmettre une déclaration maritime de santé (DMS) au moins 48h avant son arrivée. Le commandant de bord a également l'obligation d'informer de la présence de toute personne avec des symptômes suspects. En cas de doute, une équipe médicale peut être envoyée à bord pour réaliser des tests.