Football. Thierry Henry : "la liste peut encore bouger" pour les JO de Paris 2024

Les footballeurs Kilian Sildillia, Alexandre Lacazette, Warren Zaïre-Emery, Khephren Thuram et Mathys Tel.
Le sélectionneur de l'équipe de France espoirs Thierry Henry a révélé la liste des 25 joueurs retenus pour participer au stage de préparation des Jeux Olympiques de Paris. Mais il a bien précisé que cette liste "était la moins virtuelle" et qu’elle pouvait encore bouger. Cinq Ultramarins sont dans la pré-liste.

Il est arrivé les yeux rougis, signe que les nuits qui ont précédé cette annonce n’étaient pas de tout repos. L’Antillais Thierry Henry, sélectionneur de l’équipe de France Olympique de football, a levé le voile sur le nom de 25 joueurs retenus pour préparer les Jeux à la maison. Une liste avec beaucoup de surprises, mais aussi beaucoup d’interrogations.

"C’est la liste la moins virtuelle, donc ça peut évoluer", a lâché d’entrée l’ancien attaquant international. Parmi les surprises, il y a la présence du Guadeloupéen Alexandre Lacazette. "(C’est) un joueur de qualité, de niveau A (équipe de France sénior). C’est un meneur d’hommes, on sait ce qu’il sait faire sur le terrain, donc c’était notre choix", a justifié Thierry Henry quant à la présence du Lyonnais.

L’autre surprise : le Martiniquais Warren Zaïre-Emery. Là encore, "Titi " – surnom du sélectionneur – a voulu expliquer son choix, alors que des rumeurs faisaient état de l’absence du jeune joueur du PSG dans l'effectif qui participera aux JO. "Comme vous, j'ai lu des choses, mais moi, j'ai discuté avec les clubs, et on ne m’a pas dit non, a précisé le sélectionneur. Warren C’est un cas à part. […] Je suis conscient de sa situation en club, mais on a envie de créer la meilleure équipe que possible".

Pour concocter sa liste, qui n’est "pas terminée, elle peut encore bouger" comme il l’a martelé tout au long de sa conférence, Thierry Henry a dû batailler jusqu’au bout avec les clubs. "Là, je sors de discussions avec certains encore, preuve que rien n’est figé", a-t-il précisé. Dans les discussions, il a forcément été question du Guadeloupéen Mathys Tel. Évoluant au Bayern Munich (Allemagne), l’attaquant n’était pas attendu dans la liste. "Son club m’a dit oui" a glissé Henry, donc il a sauté sur l’occasion.

Deux autres Ultramarins sont dans la pré-liste. Mais eux, leur présence n’était pas remise en question. Les Guadeloupéens Kiliann Sildillia et Khéphren Thuram seront bien là, et devraient connaître leur première participation à une grande compétition internationale.

Plusieurs clubs ont refusé de libérer des joueurs

Thierry Henry s’y attendait, mais il ne pensait sans doute pas que c’était aussi compliqué de trouver des joueurs pour disputer une compétition internationale sous le maillot tricolore. Oui, mais voilà, le football aux Jeux Olympiques n’est pas inscrit au calendrier FIFA, donc les clubs peuvent mettre leur veto. "On savait qu'on allait se confronter à ça. Si tu donnes la possibilité au club de dire non, ça devient difficile. Je ne suis ni déçu, ni surpris. Je m'y attendais. Les gens respectent les règles", avance-t-il d’un air légèrement dépité.

Ce refus, le boss des espoirs et de la sélection Olympique l’a notamment essuyé pour le Martiniquais Malo Gusto. "On m’a dit non (rire). Je ne sais pas si vous êtes déjà allés parler à quelqu’un, si vous savez que vous ne pouvez pas argumenter ? […] Chelsea, ce n’est pas moi. J’ai posé des questions sur des joueurs, mais on m’a dit que ce n’était pas possible… Mais voilà, je ne peux pas vous aiguiller sur le pourquoi du comment. Je peux comprendre si un joueur fait l’Euro le niveau de difficulté, mais là non...", déclare amèrement l’ancien meilleur buteur de l’équipe de France A.

Avant de conclure sa conférence de presse, Thierry Henry a rappelé une dernière fois que sa liste n’était pas fermée et qu’elle pouvait encore bouger. D’ailleurs, un troisième joueur de plus de 23 ans devrait être appelé dans les jours à venir. Cette pré-liste n’est qu’une ébauche de ce à quoi devrait ressembler la liste définitive que droit livrer l'Antillais le 3 juillet à la FIFA puis le 5 au Comité international Olympique (CIO).