Les sportifs vont devoir attendre encore un peu avant de connaitre l’heureux élu. Ce mercredi 13 mars, Le comité national Olympique et sportif français a dévoilé les critères pour être le porte-étendard de la délégation française pour les Jeux olympiques (22 juillet-11 août) et paralympiques (28 août-8 septembre) à Paris. Comme lors des jeux 2021 à Tokyo, il y aura deux porte-drapeaux, un homme et une femme.
Le premier critère dévoilé par le CNOSF est une évidence : le sportif doit avoir déjà participé aux Jeux Olympiques ou Paralympiques. Cela ouvre le champ des possibles à plusieurs athlètes ultramarins, comme par exemple la footballeuse martiniquaise Wendie Renard, présente à Tokyo en 2021, ou la gymnaste également originaire de Martinique Mélanie De Jesus Dos Santos, mais aussi à l’athlète paralympique réunionnais Dimitri Pavadé.
Le nageur Calédonien Maxime Grousset peut aussi prétendre à ce rôle de porte-drapeau de la délégation française lors de la cérémonie d’ouverture sur la Seine, le 26 juillet. En revanche, ce premier critère ferme la porte à de nombreux sportifs de renom comme le footballeur Kylian Mbappé ou le basketteur Victor Wembanyama.
Teddy Riner ne pourra pas être désigné
Le second critère révélé par le comité national Olympique et sportif français (CNOSF) est de ne jamais avoir été porteur du drapeau par le passé. Ce qui, de facto, exclu le Guadeloupéen Teddy Riner, triple champion Olympique. Ce dernier avait eu droit à cet honneur lors des jeux de Rio en 2016. "Avoir la chance d’être porte-drapeau, c’est unique, fabuleux, mais c'est associé à une olympiade, informe le président du CNOSF David Lappartient. On considère qu’il y a une telle richesse dans le sport français qu’il est normal qu’il y ait de nouveaux athlètes qui puissent candidater" poursuit-il.
Le dernier critère annoncé est celui du respect de l’éthique sportive et des valeurs olympiques. Ainsi, des sportifs déjà accusés de dopage ou ayant un casier judiciaire ne pourront pas être choisis. De plus, les lauréats ne pourront pas être issus de la même discipline. Certains sportifs comme la judokate Clarisse Agbégnénou ont critiqué ces règles. Sur X anciennement Twitter, elle a dénoncé des "personnes qui œuvrent en back stage pour imposer des conditions discriminantes".
La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera invité ce matin sur Franceinfo, à de son côté voulu désamorcer la polémique naissante, en défendant les critères édictés par le CNOSF. " [C'est critères, NDLR] c'est le résultat de beaucoup de discussion, avec la volonté vraiment de faire au mieux, de prendre tous les critères possibles en compte et d'avoir in fine, et ce sera le cas, de formidables porte-drapeaux pour la France", assurait-elle.
L’ensemble des candidats ont jusqu’au 31 mai pour se faire connaître auprès de leur fédération. Les porte-drapeaux seront élus par l’ensemble des sportifs qualifiés pour les jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, et leurs noms seront communiqués mi-juillet.