Cyclones, crise sanitaire, budget... Ces dossiers qui ont marqué les cinq mois du gouvernement d'affaires courantes

Les membres du 17e gouvernement se sont réunis ce jeudi pour élire Louis Mapou à la présidence. La cinquième tentative a abouti, après cinq mois de divergences. Cinq mois agités pour le 16e gouvernement, chargé d'expédier les affaires courantes.

Cinq mois que la Nouvelle-Calédonie était dépourvue de gouvernement de plein exercice. Faute d'avoir pu élire à plusieurs reprises un président pour le 17e gouvernement, c'est Thierry Santa et les membres du 16e gouvernement qui ont eu pour mission de gérer les affaires courantes, jusqu'à l'élection de Louis Mapou, ce jeudi 8 juillet

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Sauf que cette période n'a pas été des plus calmes sur le Caillou. Retour sur les gros dossiers qui ont dû être gérés au cours des cinq derniers mois.

  • 1. Deux phénomènes cycloniques

Le 2 février, les membres indépendantistes du 16e gouvernement décident de faire tomber ce dernier. Une décision qui fait l'effet d'un coup de tonnerre alors que la dépression tropicale forte Lucas s'approche dangereusement du Caillou le soir-même. Un mois plus tard, c'est le cyclone Niran qui, à son tour, vient perturber le quotidien des Calédoniens. 

En charge de la sécurité civile, le gouvernement a travaillé en collaboration avec les communes, afin de garantir la sécurité de tous. Il a également reconnu par arrêté le caractère de calamité agricole aux dommages causés, pour les agriculteurs calédoniens. Une décision qui a permis d’ouvrir sans délai d’instruction, des demandes d’indemnisation et la remise en l'état de nombreuses infrastructures. 

 

  • 2. Une deuxième crise sanitaire liée au Covid-19

Autre gros dossier et pas des moindres : l'épidémie de Covid-19 et la crise sanitaire, qui a touché de nouveau la Nouvelle-Calédonie, le 8 mars 2021. Quasiment un an après la première, Thierry Santa et les membres du 16e gouvernement ont repris les rênes de la gestion de la crise sanitaire, en collaboration avec les services de la Dass et du haut-commissariat. L'exécutif a ainsi remis en place un confinement, le respect des gestes barrières, l'arrêt des vols internationaux pour motif impérieux... autant de mesures annoncées quotidiennement, lors des points presse. 

  • 3. Le budget 

Dernière ombre au tableau : le budget de la Nouvelle-Calédonie, qui, avec l'absence de gouvernement, n'a pas pu être voté dans les temps. En décembre 2020, le Congrès annonce que le vote du budget est reporté à février/mars 2021. Sauf qu'à cette période-là, le 16e gouvernement tombe et le vote n'a pas lieu.

C'est l'Etat qui reprend la main et valide en avril un budget à 82,5 milliards de francs CFP. Un budget a minima qui permet uniquement d'assurer les dépenses obligatoires et essentielles, mais qui ne permet pas le lancement de nouvelles opérations. Pour autant, ce budget pourra toujours être modifié dès que le 17e gouvernement sera en exercice.

  • 4. L'éboulement de Katiramona

Parmi les nombreuses conséquences du passage de Lucas : un éboulement qui entrave la RT1 depuis le 7 février dernier. Les travaux n'ont toujours pas commencé, au grand désespoir du maire de Païta, Willy Gatuhau. En cause : la mairie et le gouvernement se renvoient la balle depuis cinq mois sur l'institution qualifiée pour financer et réaliser les travaux.

En mai, le gouvernement, par voie de communiqué, indique qu'une expertise a été demandée pour déterminer le partage des responsabilités. L'exécutif précise également qu'il a proposé de prendre en charge 80% du montant du chantier, estimé à près d'1 milliard de francs. Dernier rebondissement en date : pour le gouvernement, l’éboulement provient d’un terrain privé situé au-dessus de la route territoriale. Les travaux reviennent donc au propriétaire foncier, ou sont de la compétence de la mairie qui a l’autorité en matière de sinistre. L'Etat a été saisi dans ce dossier.