L'année 2021 n'a pas été particulièrement tranquille. Des faits divers sordides et de terribles drames ont fait la Une de l'actualité.
Violences conjugales
L’année 2021 débute par un fait divers sanglant : un double homicide sur la commune du Mont-Dore. Le 3 janvier, armé d'un fusil, un jeune homme de 19 ans tue sa compagne, âgée de seulement 16 ans, et sa belle-mère. Un drame qui intervient dans un contexte de "fortes rancoeurs familiales", et laisse un nourrisson de quelques semaines, à la charge des grands-parents. L’auteur des coups de feu a reconnu les faits, après s’être rendu à la gendarmerie. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Le 14 avril, un homme entre dans l’enceinte de l’école de Bayes, armé d’un fusil. Il ouvre le feu sur un mur de l’établissement. Il poursuit une jeune femme, qui n’est autre que sa compagne, qui s’est réfugiée peu de temps avant, dans l’école. L’homme parvient à la rattraper et la frappe, avant de brandir l’arme en direction du personnel. L’incident n’a pas fait de victimes mais a entraîné des débrayages dans la commune, pour marquer le soutien à l’école de Bayes.
En cette fin d’année, quelques jours avant Noël, la tribu de Bangou est le théâtre d’un drame conjugal. Selon les premiers éléments, un homme, armé d’un fusil de chasse, tire sur sa compagne, la blessant mortellement, avant de se donner la mort, quelques minutes plus tard. Le couple était séparé depuis quelques mois et avait deux enfants en bas âge.
A savoir que chaque année, une Calédonienne sur quatre subit les coups de son conjoint.
Cambriolage mortel à Port-Ouenghi
Le 4 février, un cambriolage tourne mal, dans le lotissement résidentiel de Port-Ouenghi, à Boulouparis. Au petit matin, un habitant sort sur sa terrasse, carabine à l’épaule, après avoir entendu du bruit à l’extérieur de sa maison. Face à un cambrioleur, il tire, blessant mortellement un jeune homme de 24 ans. Le procureur exclut la légitime défense dans cette affaire. Un fait divers qui a beaucoup fait réagir les habitants de la commune, excédés par une recrudescence de vols. Le tireur a été placé sous assignation à résidence, via bracelet électronique. Il encourt trente ans de réclusion.
Les requins à la Une
Les squales ont fait couler beaucoup d’encre cette année, de par leur présence significative dans nos eaux. Plusieurs accidents ont été recensés, sur la Grande terre comme sur les îles. Mais c’est à Nouméa, que ces attaques se sont avérées mortelles quand d’autres laissent toujours planer le doute.
A l’îlot Maître, le 28 février, aux alentours de 11h30, un baigneur d’une cinquantaine d’années est mordu par un requin tigre au niveau de la jambe, alors qu’il se trouve à une centaine de mètres seulement de la plage, côté base de loisirs. En arrêt cardiaque à l’arrivée des secours, il décède sur place. Un choc pour les Calédoniens présents ce jour-là et pour l’ensemble du pays, peu habitué à ce genre de drame dans la capitale.
Le 24 février, un homme est porté disparu, après être parti nager depuis la plage du Château Royal. Son corps n’a toujours pas été retrouvé. Quelques jours plus tard, le 2 mars, nouvelle disparition : un homme de 53 ans vivant sur son voilier, dans la petite rade. Bon nageur et apnéiste, son annexe est retrouvée immergée.
Le 24 avril, le corps sans vie d’un homme est retrouvé sur sa planche, au large de Nouville. Il présente des traces de morsures de requin, au niveau du genou. La piste du requin tigre est de nouveau confirmée.
Ces multiples évènements ont conduit à des captures et des abattages de squales, à Nouméa; des actions ordonnées par le Parquet, en coordination avec la province Sud et la ville de Nouméa.
Découverte macabre
C’est un fait divers comme on en voit peu à Nouméa. Le corps sans vie d'un homme est trouvé le 6 mai, dans un état de décomposition avancé, à l'intérieur d'une bâtisse de Tuband. "Une scène d’une extrême violence", décrit le procureur de la République. La victime, un homme de 52 ans, présente de nombreuses plaies au niveau de la gorge, compatibles avec un instrument coupant. L’auteur présumé des faits est un sans domicile fixe de 38 ans, il est mis en examen du chef d’homicide volontaire.
De nombreuses et violentes bagarres, souvent mortelles
Les violences entre bandes rivales et/ou entre jeunes ainsi que des altercations ont été nombreuses cette année. Certaines ont malheureusement entraîné la mort de plusieurs personnes, avec souvent, un dénominateur commun : l’alcool.
A Magenta, dans la nuit du 10 au 11 avril, une violente rixe éclate entre deux groupes, des jeunes originaires d’Ouvéa se font agresser par des jeunes de Maré. Quatre blessés sont à déplorer, des plaies causées par un sabre d’abattis. Une coutume de pardon est faite le 29 avril, au sénat coutumier, avec les représentants des deux îles pour cette cérémonie.
Le lendemain, une bagarre de grande ampleur éclate entre une soixantaine de jeunes, devant le lycée du Grand Nouméa. Elle dure près d'une heure et provoque des perturbations au niveau de la circulation aux alentours de l’établissement. Quatorze mineurs sont interpellés par les forces de l’ordre.
Le 22 mai, à Païta, un homme d’une trentaine d’années décède suite à de violents coups reçus à la tête, par une bande de jeunes. L’altercation s’est produite après une soirée festive, près de l’hôtel-restaurant de Gadji. Deux personnes sont placées en garde à vue.
Le même soir, du côté de Ducos, c’est un père de famille âgé de 49 ans, qui est victime d’un coup de couteau, sur son lieu de travail. Il décède trois jours plus tard, au Médipôle.
Le 20 juin, sur la plage de Magenta, un homme âgé de 19 ans meurt des suites de ses blessures. La victime, alcoolisée, avait eu des différends avec plusieurs individus, générant des échanges de coups. Les deux mis en cause, âgés de 25 ans, encourent 20 ans de réclusion criminelle.
A Ouvéa, lors de la saison des mariages, un homme de 41 ans décède le 21 juillet, à la suite d’une bagarre sur fond d’alcool, survenue quatre jours plus tôt.
La fin d’année est elle aussi marquée par un décès suite à des violences. Un jeune homme de 21 ans trouve la mort à Païta, alors qu’il vient de fêter son anniversaire. La victime se livre à des dérapages avec sa voiture, près de la résidence familiale. Un comportement qui agace fortement un groupe d’individus, qui décide de lui jeter des pierres avant d’en venir aux mains, puis de lui asséner plusieurs coups de couteau. Quatre personnes sont placées en garde à vue, pour homicide volontaire.
Important trafic de cocaïne
C’est une affaire qu’on ne voit pas tous les jours, surtout en Nouvelle-Calédonie : un trafic bien organisé dans le transport, la consommation et la revente de cocaïne, par un couple organisateur d’évènements festifs. Entre janvier 2018 et 2019, ils sont accusés d'importer plusieurs centaines de grammes de cocaïne, lors de voyages entre Nouméa et la Métropole. Les clients ? Ils font partie du cercle d’amis du couple, qui compte notamment des chefs d’entreprise, des patrons de bar ou encore des médecins. Six personnes sont mises en examen et placées sous contrôle judiciaire.
Affaire Aymeric : une mort mystérieuse
L’affaire Aymeric est découverte via les réseaux sociaux, début juin. La famille d’un jeune homme originaire d’Aix-en-Provence lance un appel à l’aide pour comprendre les circonstances de la mort de leur fils, décédé en décembre 2020, à Dumbéa.
Son corps est retrouvé ce jour-là, calciné à plus de 90%, non-loin de son lieu de résidence. Tentative de suicide, accident suite à la pratique de cracheur de feu… plusieurs hypothèses sont émises. Le corps a été découvert par un pompier en promenade. Le procureur de la République ouvre une information judiciaire en recherches des causes de la mort.
49 personnes tuées sur les routes
Côté sécurité routière, les chiffres ne s'améliorent pas, d'une année sur l'autre. Au 28 décembre 2021, le bilan sur le territoire est de 46 accidents mortels, 49 tués et 57 blessés sur nos routes. C’est 18 accidents mortels de plus qu’en 2020, et 12 victimes de plus que l’année dernière. Le non-port de la ceinture, l’alcool et les stupéfiants, ainsi que la vitesse excessive sont toujours les principaux facteurs en cause. Un article complet à lire ici.