Rétro 2022 en Nouvelle-Calédonie : une année sportive dense

Quelques souvenirs sportifs de cette année 2022, à travers Yolaine Yengo, Maxime Grousset, Loan Ville, la sélection basket et Antoine Kombouaré.
Vous avez raté les - nombreux - faits d'armes des Cagous en 2022 ? Notre rétrospective de l'année fait le tour de leurs exploits et de la planète, du golfeur Paul Barjon en Californie au nageur Maxime Grousset en Australie, en passant par le coach Kombouaré à Nantes, la rugbywoman Yolaine Yengo en Afrique du Sud ou les médailles calédoniennes aux Mini-Jeux de Saipan.

Il est le premier à éclairer de son talent l'année sportive calédonienne. L'ancien golfeur de Dumbéa, Paul Barjon, participe à l'American express de La Quinta en Californie. Il a non seulement le mérite de figurer sur le PGA Tour - le championnat le plus prestigieux de la planète - mais aussi de se distinguer. Après le troisième tour et trois birdies sur les quatre premiers trous, il prend, le 22 janvier, la tête du classement de ce tournoi auquel participent seize des cinquante meilleurs joueurs mondiaux. Il se classe finalement dixième.  

Rêver avec Kombouaré 

Début mars, Antoine Kombouaré se retrouve en pleine lumière. L'entraîneur du FC Nantes ramène le club de ses débuts professionnels au sommet de la coupe de France. Son équipe vient de sortir Monaco après un match haletant, gagné aux tirs aux buts. Le 8 mai, 40 000 Nantais se massent au stade de France, et une foule se rassemble dans la ville pour suivre la finale contre Nice. Elle est remportée 1-0, grâce au but sur penalty de Ludovic Blas. C'est la fin de vingt-et-un ans de disette, pour les Canaris. "Koulonne" redore le blason d'un club qu'il avait sauvé de la relégation en Ligue 2, dix mois plus tôt.

Le bon choix d'Emma 

Le travail et les choix sportifs payent. On le constate aussi chez les nageurs. Alors qu'elle pensait arrêter le haut-niveau après son départ des Etats-Unis, Emma Terebo (24 ans) s'est complètement relancée à l’Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep), à Paris. Sous les ordres de Michel Chrétien, elle monte en régime. Résultat : un doublé pour la dossiste aux championnats de France de Limoges début avril, sur 200 mètres mais aussi sur 100 mètres avec le deuxième meilleur chrono tricolore de l'histoire. Elle atteint par la suite, en juin, la finale des mondiaux en grand bassin de Budapest (cinquième) et à la mi-août, celle des championnats d'Europe de Rome (sixième). 

Brillantissime Maxime 

Maxime Grousset a, lui, vécu une année de "belles performances" dont il a dressé le bilan ici. Le 22 juin, il passe tout près d'un titre de champion du monde individuel en Hongrie : le Cagou domine la course de bout en bout avant de légèrement décélérer au moment de la touche. Le Roumain David Popovici s'impose avec six centièmes d'avance. Après l'argent, le Calédonien prend le bronze au 50 mètres nage libre le 24 juin. Des championnats d'Europe en Italie, il ramène l'or le 15 août (4x100 m nage libre mixte), après l'argent le 12 août (50 m papillon). Puis s'offre trois sacres, en novembre, aux championnats de France à Limoges. Enfin, mi-décembre, à Melbourne, le voilà champion du monde petit bassin au relais 4x50 m nage libre mixte, avec record mondial à la clé, et vice-champion sur 100 m nage libre.

Ethan dans le sillage

Grande année également pour Ethan Dumesnil : double champion de France junior sur 50 et 100 m papillon fin mai en Bourgogne. Porte-drapeau de l'équipe de France au Festival Olympique de la jeunesse européenne d'été, du 24 au 30 juillet. Il se pare d'or sur 100 m papillon et contribue largement à l'argent dans le relais 4x100 nage libre. Mi-décembre, aux championnats de France junior en petit bassin qui ont lieu en région parisienne, le licencié de l'Olympique décroche l’or au 50 et au 100 mètres papillon, l'argent au 100 m nage libre et le bronze au 50 m nage libre, avec records à la clé.

L'athlétisme tire les Cagous aux Mini-jeux 

Du 16 au 25 juin, ce sont les Mini-jeux du Pacifique aux Iles Mariannes du Nord qui font vibrer. Vingt nations et plus de mille sportifs engagés. L'athlétisme est la locomotive des Cagous : vingt récompenses sur les 54 récoltées au total, toutes disciplines confondues. Loan Ville se classe première du 400 m haies à Saipan, une épreuve qu'elle remportera mi-juillet aux championnats de France junior à Mulhouse. Désignée porte-drapeau de la délégation calédonienne, "la gazelle de Koumac" prend aussi l'argent sur 400 mètres après avoir hérité d'un mauvais couloir, et dans les relais 4x100 et 4x400 mètres.

Côté va’a, un Cagou est titré pour la première fois sur le V1 500 mètres. Albert Mainguet a produit l'effort décisif dans les 150 derniers mètres pour dépasser le Tahitien Hiromana Flores Nena, en 2 mn et 11 secondes. On n'oubliera non plus de cette édition 2022 les deux médailles d'or du très jeune golfeur Hugo Koch. Premier du classement individuel et par équipe, il est désigné "meilleur athlète junior à Saipan". 

Du rugby au squash 

2022, marquée également par le bronze de Yolaine Yengo mi-septembre en coupe du Monde féminine de rugby à 7. Les sélections de Sabine Haewegene en équipe de France de volley-ball et sa victoire en ligue européenne, en mai. Ou encore les performances de Felise Vahai Sosaia, champion de France de javelot, vainqueur de l'Open de France, 3e aux Jeux Méditerranéens, et qualifié aux championnats d'Europe à Berlin.

Ce n'est pas fini. Chapeau bas au jeune Paco Lehmann, champion de France en mars et d'Europe en juillet d'escalade de vitesse chez les moins de seize ans, sixième au championnat du monde junior en août. Sur les courts de squash, Brice Nicolas devient champion de France U23 à la fin mars et fait quart de finaliste au mondial U19, en août.

En passant par le stand up paddle ou le swimrun

Saluons à présent le carton plein toute la saison des supistes du Caillou - Vaïc Garioud, Noïc Garioud, Titouan Puyo. Pour revenir au va'a, on retrouve le jeune Kaimana Bastien médaillé d'argent en V1 sur 500 mètres au championnat du monde de vitesse qui se court à Londres en août. Argent collecté aussi, à trois reprises, par l'équipage qu'a initié le Mont-Dore Shell va'a. Et bronze pour Albert Mainguet. Respect pour Hugo Tormento, champion du monde de swimrun début septembre, en Suède sur la mythique Otïllio race. Et puis fin novembre, au Brésil, Titouan Galea est à nouveau champion du monde de wingfoil. 

Le goût retrouvé de la compèt' 

Une année où l'on a retrouvé le goût du sport et de la concurrence au travers d'évènements comme les Océania de karaté à l'Arène du Sud, le tournoi international de boxe à Rivière-Salée, le premier meeting international de natation de l'Olympique ou encore la Melanesian cup de basket remportée à Fidji par les basketteurs calédoniens. Elle s'est terminée en beauté et dans la convivialité avec la venue d'un double champion du monde et recordman mondial de décathlon, Kévin Mayer, au stade Numa-Daly où petits et grands se sont amusés aux côtés d'un immense champion.

Une année, enfin, où l'on a dit adieu aux footballeurs André Wabealo et André Sinedo, à Nyipiengo Passa figure du saut en hauteur, ou à Camille Creugnet, indéboulonnable président de la JSVDT.